Le Conseil présidentiel en Haïti : une entité illégale de facto, liée à l’oligarchie
Ces dernières années, Haïti a été confronté à une série de crises politiques, de défis économiques et de troubles sociaux. Au cœur de ces troubles se trouve le Conseil présidentiel, qui est devenu une entité controversée dans le paysage politique haïtien. Beaucoup soutiennent que ce conseil fonctionne comme un organe illégal et illégitime de fait, largement détesté par la population. En outre, le nouveau Premier ministre, membre de l’oligarchie haïtienne, suscite de graves inquiétudes quant à la concentration du pouvoir et au risque d’une nouvelle privation de droits du peuple haïtien.
**La question de la légitimité**
La légitimité de la gouvernance découle du consentement des gouvernés. En Haïti, la création du Conseil présidentiel a été accueillie avec scepticisme et un rejet catégorique par de nombreux citoyens. Les critiques soutiennent que le conseil a été formé sans mandat clair du peuple, violant ainsi les principes de la représentation démocratique. Ce manque de légitimité est exacerbé par l’incapacité du Conseil à résoudre les problèmes urgents auxquels le pays est confronté, notamment la pauvreté, la violence et l’instabilité politique.
La composition du Conseil a également suscité la colère, car il semble plus préoccupé par le maintien du statu quo que par la représentation des intérêts du peuple haïtien. L’absence de transparence dans ses opérations alimente encore davantage la perception qu’il s’agit d’un organe illégitime, fonctionnant en dehors des limites de la loi et de la responsabilité publique.
**Sentiment public et opposition**
Le mécontentement généralisé autour du Conseil présidentiel est palpable. Une partie importante de la population le considère comme une extension de l’élite enracinée, déconnectée des réalités auxquelles sont confrontés les Haïtiens ordinaires. Des protestations et des manifestations ont éclaté dans tout le pays, signalant un rejet collectif de l’autorité du Conseil. La frustration de la population découle d’une histoire de mauvaise gestion politique et de corruption qui a laissé de nombreuses personnes avec le sentiment d’être négligées et marginalisées.
Les médias sociaux et les mouvements populaires ont amplifié les voix appelant à la dissolution du Conseil. Les Haïtiens réclament un système politique qui donne la priorité à leurs besoins et aspirations plutôt qu’à un petit groupe d’individus puissants. Le sentiment dominant est celui de la désillusion et du désir d’une véritable représentation.
**Le rôle du nouveau Premier ministre**
La nomination du nouveau Premier ministre, un membre connu de l’oligarchie haïtienne, ajoute une couche supplémentaire de complexité à la situation. Les critiques soutiennent que ce choix reflète la poursuite de la même dynamique de pouvoir qui a tourmenté Haïti pendant des décennies. L’oligarchie, avec ses liens historiques avec les dirigeants politiques, a souvent donné la priorité à ses intérêts sur ceux de la population en général. Cela soulève des questions sur la capacité du Premier ministre à diriger efficacement et impartialement.
La présence de l’oligarchie à des postes clés du gouvernement compromet le potentiel de réformes significatives et perpétue un cycle d’inégalités. L’affiliation du nouveau Premier ministre à cette élite pourrait aliéner davantage la population, qui aspire à des dirigeants qui comprennent et défendent véritablement ses luttes.
Le Conseil présidentiel d’Haïti est une entité controversée que beaucoup considèrent comme une institution de facto, illégale et illégitime. Le mépris généralisé pour son existence, associé à la nomination d’un Premier ministre lié à l’oligarchie, souligne les défis auxquels le pays est confronté. Pour qu’Haïti progresse, il est essentiel de s’attaquer aux problèmes de légitimité, de représentation et de concentration du pouvoir. Les voix du peuple haïtien doivent être entendues et prioritaires, ouvrant la voie à un avenir plus démocratique et plus équitable.
Eric Duvivier Masson, pour Radio FrancoConnexion
Seconde partie de cette analyse: Lire la suite prochainement:
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